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The Artist de Michel Hazanavicius (2011)





Le film met en scène Jean Dujardin dans le rôle de George Valentin, star du cinéma muet confrontée à l'arrivée des films parlants entre la fin des années 1920 et le début des années 1930. Bérénice Bejo dans le rôle de Peppy Miller est une jeune actrice en pleine ascension dans le milieu du cinéma.


Ce film français a remporté 5 oscars dont l'oscar de la meilleure musique, principalement composée par Ludovic Bource. Nous verrons en quoi la musique illustre le parcours du héros. Pour cela nous prendrons comme support un film muet qui soulignera l'importance de la musique dans le domaine de l'audiovisuel. Dans un premier temps, nous étudierons la narrativité du personnage puis dans un second temps, nous verrons pourquoi la musique de film est essentielle pour créer une illusion réaliste.

 

 

I/ La Narrativité du personnage

       Un personnage de cinéma est un être d'image, une construction; le lecteur peut s’identifier à lui.
L’étude du personnage, en particulier celle du héros, ouvre sur une certaine vision de l’homme, de ce qui fait l’identité, le sens de la vie. A travers lui, le réalisateur nous permet de réfléchir sur nous-mêmes et aussi sur la société et le monde qui nous entourent. 


      En effet, le film The Artist dénonce une société de consommation qui est influencée par l'environnement économique et social liés au phénomène de mode qui affecte le monde culturel et l'industrie cinématographique. L'apparition du cinéma parlant a causé le déclin de la carrière prometteuse de George Valentin et un engouement pour l'actrice Peppy Miler.


La construction du personnage:

 
      Le personnage se voit attribuer une identité sociale: Ses origines, son nom, l'âge, sa situation, son métier. Ces données vont confirmer l’univers du film et conditionner ses enjeux.
George Valentin est un américain d'une trentaine d'années. Il est le mari de Constance et c'est un acteur très célèbre du cinéma muet, dont le succès lui est monté à la tête. Il est souvent accompagné par son chien (mascotte) qui participe à la construction de son personnage. Voyant sa carrière fchir il va tenter par tous les moyens d'y remédier. Il est confronté à un problème auquel il devra trouver des solutions. 
 

      L'ensemble des traits physiques et psychologiques du personnage est présenté à travers le comportement, les paroles et les actions. Doté d’un physique précis et d’un caractère, le personnage acquiert ainsi une certaine consistance et crée l’illusion réaliste.
Être acteur nécessite une communication non verbale claire, dans laquelle les sentiments, les émotions et les pensées sont facilement identifiables par les spectateurs. Cette compétence doit être d'autant plus importante dans un film muet, comme "The artist", dans lequel tout passe par le langage du corps.

Le personnage George Valentin a été emprunté au célèbre acteur Douglas Fairbanks (XXesiècle). Jean Dujardin affirme dans une interview s'être inspiré de cet acteur pour le rôle de George Valentin grâce à leurs ressemblances.

Douglas Fairbanks

Gene Kelly

Jean Dujardin


      On remarque que ces célébrités ont toutes un regard très expressif et puissant qui leur permet de parler à travers leur yeux qui remplacent la parole. Notons qu'un acteur muet possède des mimiques, des déplacements et une gestuelle bien précis.

 Que pouvons-nous alors dire de la communication non verbale de Jean Dujardin? 

      Jean Dujardin fait sans aucun doute partie de ces acteurs capables de contrôler leur visage et leurs attitudes non verbales. Il joue beaucoup avec ses sourcils comme en témoignent les photographies: 

 


-La photo 1: un sentiment d'incompréhension

-La photo 2: un sentiment d'étonnement

-La photo 3: l'incertitude

-La photo 4: sentiment de moquerie ou de joie.



Nous nous sommes rendus compte que le réalisateur s'est inspiré de films connus notamment Citizen Kane de Orson Welles (1941) et Street Angel de Frank Borzage (1928).

 



       Le film s'organise autour du héros ou de l'antihéros qui cherche à réaliser un projet: c’est la quête. Pour George Valentin il représente plutôt l' antihéros déceptif. C'est un personnage qui a potentiellement des qualités héroïques mais qui tend à perdre ces qualités ou qui se trouve dans un cadre où ces qualités ne sont plus appréciées. Il a pour objectif de retrouver son succès. 

Par rapport à cette quête les autres personnages vont avoir différentes fonctions: ceux qui aident le héros dans sa quête sont les adjuvants comme Peppy et son chauffeur:

Peppy Miller
 

Clifton

et ceux qui entravent le projet sont des opposants : directeur (Alzheimer), Constante sa femme et les spectateurs qui ne s’intéressent plus à ses films et qui sont influencés par l'arrivée du parlant. 

Constante

Al Zimmer
   Le film raconte le cheminement du héros qui correspond le plus souvent à une évolution, une transformation de sa personnalité, de ses connaissances, de ses valeurs et de son rapport au monde. Au début du film George Valentin est prétentieux et arrogant notamment avec sa femme. Imbu de sa personne et sûr de lui il ne veut pas admettre que le cinéma parlant est une idée ingénieuse, d'autant plus que sa femme fait l'objet des premiers essais. George Valentin s'obstine et produit un film muet qui sera un échec. Il tombe alors dans l'oubli et est contraint d'abandonner. On peut voir qu'il porte un costume large évocateur de sa détresse. Il se voit dans une vitrine et se remémore les moments de gloire qu'il a vécu. 
 

























    Il est alors confronté à une véritable remise en question sur son comportement et ses ambitions. Prêt à mettre fin à sa vie il est sauvé par Peppy. Tous deux ont une idée audacieuse : les claquettes qui seront un moyen de communication avec le public.
 


   Le film traduit alors la déchéance sociale et professionnelle d'un personnage et son renouement avec le public.


>> Toutes ces caractéristiques permettent de comprendre ce qui s'exprime à travers le personnage. La bande originale vient alors renforcer la construction du personnage.

II/Importance de la musique dans les films

Qu'est-ce que la musique de film?

 


      Les musiques de film sont voulues par le réalisateur et/ou ou le producteur. Il peut s'agir de musiques pré-existantes (compilations, reprises), ou de musiques composées spécialement pour le film : on parle alors de « bande originale » (BO). Une musique de film peut être constituée de chansons ou de morceaux instrumentaux qui constituent la partition du film. Après avoir fait un rappel sur l'origine et les fonctions de la musique au cinéma, nous verrons si la musique porte une influence sur notre perception à l'image et à nos ressentis.


--> Petit Rappel sur...

       L'origine de la musique au cinéma et ses fonctions:

 
La musique de film a fait sa première apparition le 17 novembre 1908, jour de sortie du film L'Assassinat du duc de Guise, d'André Calmettes et Charles Le Bargy.
Du simple pianiste dans la salle obscure aux bandes originales spécialement composées, la musique est très vite devenue une composante essentielle de la dramaturgie cinématographique.
Dès l'apparition du cinéma (1895), le son n'existait pas. Cependant, la projection de film était souvent accompagnée par un piano ou même par un orchestre pour couvrir le bruit du projecteur , rassurer les spectateurs dans le noir, distraire l'oreille, consolider le lien entre les différentes scènes du film. Cet accompagnement renforçait aussi le rythme et l'émotion. Mais les musiciens qui jouaient pendant la projection d'un film étaient exposés à de nombreux problèmes dont la synchronisation entre le son et les images.
Dès 1903, Eugene Lauste et Lee De Forest (inventeurs du cinéma sonore) tentent de rassembler musiques et images sur un même support. C'est en 1923 que les premières démonstrations des Phonofilms (procédé d'enregistrement sonore) de Lee de Forest émergent : l'industrie du cinéma ne réagit pas. En 1926, le procédé Vitaphone, (enregistrer le son sur un disque et le synchroniser avec le projecteur) est un triomphe. Cinéastes, producteurs et musiciens prennent conscience du rôle de la voix (premier film américain parlant en 1927: Jazz singer), des bruits et de la musique dans un film.
Affiche Jazz Singer

II /Importance de la musique dans les films

  La musique crée l'illusion réaliste


 "La voix antérieure du personnage":



La musique permet à l'auditoire de ressentir différents sentiments selon le caractère et l'instrumentation de la composition musicale. Nous vous proposons onze extraits musicaux, et mettons en relation l'attitude du personnage à travers la musique et donc les sentiments transmis au public. La musique crée alors une illusion réaliste qui vient renforcer le rôle de l'acteur.
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Analyse 1 : George Valentin se voyant dans son propre film joue le rôle d'un aventurier qui sauve la Géorgie. Il est caractérisé par une musique d'orchestre pour symphonie avec des cuivres dominants ce qui est représentatif de la musique Américaine. Une écriture assez inspirée de l'époque romantique (prélude de Listz) qui influencera aussi d'autres compositeurs de film, comme John Williams.

On peut entendre beaucoup de contrastes dans la musique, des nuances (mezzo-forte et forte) ainsi que des changements de tempo qui sont relativement rapides. Le sentiment donné est un sentiment d'héroïsme.  
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Analyse 2:  Le thème représenté est sans doute le thème le plus célèbre du film. Il caractérise le personnage principal d'où le nom « George Valentin  » qui sera repris par la suite.

Sur cette scène, on peut voir une mise en abyme du cinéma à travers les acclamations portées à Valentin, et sa popularité.

On remarque le caractère de la musique assez dynamique, joyeuse et enthousiaste. Elle traduit le succès immense de George Valentin et de ses films muets.

Pour cela, on peut entendre un tempo assez modéré, tous les instruments sont présents (Tutti) ce qui apporte une masse sonore plus importante. On constate quand même un échange au début de la musique entre le piano et le xylophone. Dans ce thème, on entend peu les cordes. On remarque un motif au rythme percutant qui revient à plusieurs reprises.
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Analyse 3: Valentin, vedette du cinéma muet rencontre une jeune figurante, Peppy Miller, grande admiratrice de ce dernier qui passe un casting pour tourner avec lui dans un nouveau film. Dans cette scène, le thème est abordé dès la 14e min mais on ne le remarquera que 2 minutes plus tard.Valentin aperçoit la jeune fille derrière un fond blanc, il n'aperçoit que ses jambes et la regarde faire des claquettes, il se met alors à en faire (accompagné par l'orchestre jouant une valse à 2temps). Le personnel décale le fond et là, Peppy aperçoit George toute émue. Le thème est alors repris, et sera repris quelques secondes plus tard.

On remarque que ce thème nous est familier puisque c'est en fait celui de « George Valentin ». C'est un leitmotiv soit une phrase qui revient à plusieurs reprises dans une œuvre musicale. Le thème est transposé en une autre tonalité et repris par les violons et introduit par les cuivres. On entend un dialogue entre les cordes ( violons, altos) et le xylophone. Le tempo est allegro, les nuances sont douces (piano). La musique véhicule un sentiment de surprise.
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Analyse 4: Valentin regarde le nouveau film dans lequel joue Constance. C'est un film parlant. Il se moque de ce film et de son épouse ce que n'apprécie guère son réalisateur.George valentin ne croit pas une minute aux films parlants.

La musique est plutôt sobre, on entend les violoncelles, les violons ainsi que les flûtes traversières. Le solo du hautbois (répété 3 fois) souligne un sentiment intriguant. La contrebasse et le bourdonnement des violons apportent une atmosphère inquiétante. Le tempo est plutôt modéré, et la nuance est piano. 
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Analyse 5: Contraint de voir que le film parlant apparaît de plus en plus fréquemment, Valentin décide de réaliser ses propres films muets.

Pour cela, le compositeur utilise pour le caractériser, un style de musique qui n'est autre que le Jazz de la Nouvelle-Orléans qui s'est principalement développé dans les années 1910-1920. Ce thème est un thème célèbre de Duke Ellington "Jubilee Stomp".

Les instruments utilisés sont une batterie et une contrebasse accompagnant une trompette bouchée qui improvise. On ressent de l' enthousiasme.
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Analyse 6: Le chauffeur qui est aussi le serviteur de Valentin  constate qu'ils sont ruinés. Quelques minutes plus tard, on aperçoit Peppy et son compagnon probablement en train de regarder le film de Valentin sortit au cinéma. Il y a très peu de monde dans la salle comme si les films muets n'avaient plus d'importance. Peppy est émue et triste pour son « ami ». La musique est influencée par des compositeurs impressionnistes ( deuxième partie XIX) comme Erik Satie (Gymnopedie) et Claude Debussy (1ere Arabesque). L'orchestre symphonique laisse sa place au piano qui interprète avec brio cette composition. On distingue d'infinies nuances et des rythmes complexes. Cette composition vise à éveiller chez l'auditeur des sentiments exaltés en relation avec ceux de George Valentin. C'est une musique très évocatrice.

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 Analyse 7: Suite à la démonstration d' Al Zimmer des essais vocaux de l'ancienne partenaire de Valentin, les bruitages et la parole dans le cinéma prennent de l'ampleur et permettent à Peppy de connaître un immense succès.
La musique utilisée n'a pas été composée pour le film et c'est la seule à comprendre des paroles, de ce fait elle marque l'explosion des dialogues au cinéma. En effet, "Pennies from Heaven" qui est une chanson populaire composée par Arthur Johnston en 1928 apparaît au chapitre 10. C'est un standard du jazz et elle a été reprise par les plus grands chanteurs comme : Billie Holiday, Louis Armstrong ou encore Frank Sinatra . Elle traduit la montée du succès pour Peppy qui  devient une actrice enviée et très connue en dépit de George Valentin qui tombe alors dans l'oubli.
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 Analyse 8: George Valentin, désormais lui aussi convaincu que le parlant est l'avenir et qu'il appartient au passé s'enfonce dans l'alcool et un jour, saoul et dans un état second, il met le feu à ses dernières pellicules. Le caractère de la musique est très dynamique et virevoltant. Elle évoque l'énervement, la peur et l'exaltation de gorge valentin qui est excédé à la vue de sa descente dans l'oubli.

On peut entendre un tempo très rapide qu'on qualifiera d'allegro ainsi que différentes nuances qui traduisent une forte intensité d'expression. L'orchestre symphonique joue principalement en Tutti (vient de l'italien et signifie « tous,tous ensemble »), il comprend donc toutes les familles d'instruments (vents, cordes, percussions) .Tous les instruments sont présents et apportent une masse sonore importante. 
Pour montrer cette colère, le compositeur utilise 3 phases; la première phase : thème assez troublé, (bruissement des cordes, jeu de harpe insolite). Les percussions, notamment des timbales marquent la pulsation et donnent plus de force et de caractère.
La seconde phase : musique s'accélérant, crescendo, emmenés par les cordes, répétition d'un thème court, haletant, triomphe des cuivres.  Les cuivres sont les timbres mis en valeur, ils amplifient les crescendos ( de plus en plus fort). On entend un dialogue entre les trombones, bassons et piccolos pour enfin finir sur un crescendo avec tous les instruments qui se rajoutent petit à petit. 
La troisième phase: Le final est marqué par les cuivres, les timbales et le piano qui traduisent une explosion de couleurs et les sentiments exaltés de George Valentin.(le glas annonce le début de l'incendie)

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Analyse 9: Quand Peppy apprend que George Valentin s'est intoxiqué à cause de la fumée, elle se rend à son chevet à l'hôpital et décide de ramener George dans sa propriété. A son lever, George Valentin se réconcilie avec Peppy. La musique traduit le soulagement des retrouvailles pour Peppy et Valentin, ce qui unit leur amour.
Les cordes sont les timbres dominants dans cet extrait. Les violons expriment un lyrisme chargé d'émotion. Les pizz ( qui consistent à pincer les cordes avec les doigts et non avec l'archet) des violons sont très prononcés. Le reste de l'orchestre c'est à dire les vents et les percussions sont assez discrets et donnent seulement plus de rondeur et embellissent cet extrait musical. La scène est conduite par une valse lente. On ressent ainsi plus de sérénité et de béatitude dans le comportement de Valentin. 
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 Analyse 10: Alors que Peppy a proposé à Georges Valentin un rôle au cinéma « parlant », il prend peur et pense qu'il ne sera pas pris au sérieux. Il retourne alors dans son ancien appartement, où il retrouve un pistolet et tente de se suicider.

Le thème de Vertigo d'Hitchcock(Hermann) est représenté . C'est un thème de regrets qui nous emmène à un dénouement tragique. Après un crescendo par tous les instruments qui est semblable à un triomphe on peut entendre un lien d'ensemble entre les cordes et les vents qui marquent un ralentit et un decrescendo . Ceci souligne le suspens et l'intrigue du suicide mais aussi l'incertitude et la désorientation de George Valentin. La musique s’éteint sur un accord aigu au violon.

Va t-il se donner la mort ? Le suspens est d'autant plus renforcé par le long silence qui suit pendant plus de 1 minute 30s.  
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Analyse 11: George se jette dans les bras de Peppy et lui confie ses peurs . Après ce long silence qui tient en haleine le public, Peppy a alors une idée, qui séduit immédiatement AL Zimmer: Peppy et George feront un numéro de claquettes à deux dans leur prochain film. La musique évoque alors de l'enthousiasme, de l'entrain et de la ferveur. Elle se nomme : "Peppy and George".
On peut comparer cette musique à une musique de Big band où la musique est extrêmement rythmée, le thème joué avec tous les instruments (cuivres qui dominent) est entre-coupé de petits solos (trompette, batterie..).
Les cuivres apportent un caractère virevoltant et bondissant à la musique . On remarque des petits solo de clarinette et de saxophone . Ainsi se créé un dialogue entre l'orchestre et les claquettes  qui sont un style de danse né aux États-Unis au XIXe siècle. Le nom de claquettes vient du son produit par des fers fixés sur les chaussures du danseur, ce qui fait de celui-ci, en même temps qu'un danseur, un percussionniste. On entend le son aigre et puissant de la caisse claire souvent utilisée au cirque ou dans une fanfare . George Valentin retrouve alors sa célébrité et son enthousiasme .



=>> Grâce à nos analyses et aux vidéos correspondantes nous avons pu démontrer que la musique est en parfait accord avec le déroulement de l'histoire et qu'elle permet de renforcer le jeu de l 'acteur et les sensations transmises au public. 
Ainsi nous pouvons conclure cette deuxième partie par une expérience qui montre à quel point la musique peut influencer notre perception des images et des situations:





*Selon la mélodie nous interprétons différemment certaines situations cinématographiques: C'est le principe de l'effet Kouleshov (1922) qui est la propension d'une image à influer le sens des images qui l'entourent dans un montage cinématographique.




PS: Pour lire la conclusion veuillez cliquer sur:
" Messages plus anciens" en bas à droite.

Conclusion générale:


      Pour qui veut créer un personnage de cinéma muet, le choix du comédien et de la musique sont essentiels pour créer une illusion réaliste. En effet, le comédien présente une enveloppe corporelle ainsi que des capacités plastiques propres qui conditionnent l'émergence du personnage. De plus, le scénario d'un film reflète le destin des personnages et les étapes franchies sont nécessaires à la progression du récit. Tout cela permet de maintenir l’intérêt du spectateur et de construire le personnage.


     Dans un film muet, le personnage privé de parole, doit donc utiliser un langage corporel. Dans le film que nous avons étudié, nous avons mis en évidence le rôle de la musique qui supplée l'absence de langage verbal. En outre, nous avons constaté que le pouvoir de la musique sur les images laisse parler notre imaginaire. Le spectateur n'a pas la même perception de l'histoire à travers la musique. Celle-ci joue alors un rôle primordial à travers les films.


  
   Nous pouvons faire un lien avec des bandes originales de films ou de séries qui symbolisent des personnages incontournables de notre histoire. La bande originale est souvent utilisée pour le générique. Elle donne d’emblée la tonalité et le genre du film (action, dramatique,mélodrame, thriller, comédie...)

      *Par exemple,La Panthère rose de Blake Edwards (1963) qui est une comédie policière américaine puis est devenue un dessin animé célèbre.
Star Wars réalisé par George Lucas (1977) qui est un film de science-fiction de genre "space opera".
Enfin, Dirty Dancing de Emile Ardolino (1987) qui est un drame musical



"Son film, The Artist, nous fait lever les yeux vers un ciel d’étoiles mortes, mais dont la lumière nous parvient encore, depuis l’infini des années 10 et 20."






Sites et références:

wikipedia.org --> "origines et informations sur la musique de film"; " The artist"
http://www.cinezik.org --> "titres et critiques de la BO"
www.audi.fr --> " Le pouvoir de la musique à l'image"
http://lesficellesdellenne.over-blog.com --> "Le personnage de roman"
revues.org --> " La présence de la musique dans le cinéma dit muet"
youtube.com --> "recherches de musiques et de films"
www.discordance.fr--> "à la recherche du cinéma perdu"
manuel de français première L --> "le personnage de roman"